• Je vais chercher des photos...

    Espérons que j'y arrive...


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  • Cette fois, j'espère que je vais y arriver, je suis pas plus c... q'une autre, non?

    Ca va être difficile car je ne sais rien faire en informatique, j'ai enfin pu ajouter mon Avatar, mais ça n'a pas été sans mal,

    Je ne suis pas non plus une pro de la photo, ça c'est plutôt mon époux....

    Quand je saurai faire , j'espère que je ferai tout bien beau comme sur les Blogs que je visite...

    Je n'ai pas su rajouter mes blogs favoris et il yen a que j'aime beaucoup...

    Je voudrais les faire partager aux visiteurs... mais ils ne seront pas nombreux... Quatre l'an dernier...

    Tant pis, je le fais pour mon plaisir avant tout...

    Amitiés si vous passez par là...

    Marie-France


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  • (pour mon amour des chats, qui sont deux à se partager mon affection) j'adore baudelaire ,ce que vous aurez compris....

                    I

    Dans ma cervelle se promène,

    Ainsi qu'en son appartement,

    Un beau chat, fort, doux et charmant.

    Quand il miaule, on l'entend à peine,

     

    Tant son timbre est tendre et discret;

    Mais que sa voix s'apaise ou gronde,

    Elle est toujours riche et profonde.

    C'est là son charme et son secret.

     

    Cette voix, qui perle et qui filtre

    Dans mon fonds le plus ténébreux,

    Me remplit comme un vers nombreux

    Et me réjouit comme un philtre.

     

    Elle endort les plus cruels maux

    Et contient toutes les extases;

    Pour dire les plus longues phrases,

    Elle n'a pas besoin de mots.

     

    Non, il n'est pas d'archet qui morde

    Sur mon coeur, parfait instrument,

    Et fasse plus royalement

    Chanter sa plus vibrante corde,

     

    Que ta voix, chat mystérieux,

    Chat séraphique, chat étrange,

    En qui tout est, comme en un ange,

    Aussi subtil qu'harmonieux!

     

                 II

    De sa fourrure blonde et brune

    Sort un parfum si doux, qu'un soir

    J'en fus embaumé, pour l'avoir

    Caressée  une fois, rien q'une.

     

    C'est l'esprit familier du lieu;

    Il juge, il préside, il inspire

    Toutes choses dans son empire;

    Peut-être est-il fée, est-il dieu?

     

    Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime

    Tirés comme par aimant,

    Se retournent docilement

    Et que je regarde en moi-même,

     

    Je vois avec étonnement

    Le feu de ses prunelles pâles,

    Clairs fanaux, vivantes opales,

    Qui me contemplent fixement.

     

    Charles Baudelaire ( fleurs du mal)

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,

    Même quand elle marche on croirait qu'elle danse,

    Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés

    Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.

     

    Comme le sable morne et l'azur des déserts,

    Insensibles tous deux à l'humaine souffrance,

    Comme les longs réseaux de la houle des mers,

    Elle se développe avec indifférence.

     

    Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,

    Et dans cette nature étrange et symbolique

    Où l'ange inviolé se mêle au sphinx antique,

     

    Où tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants,

    Resplendit à jamais, comme un astre inutile,

    La froide majesté de la femme stérile.

     

    Charles Baudelaire ( les fleurs du mal)

     

     

     

     

     


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  • C'est un trou de verdure où chante une rivière

    Accrochant follement aux herbes des haillons

    D'argent, où le soleil, de la montagne fière,

    Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons;

     

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

    Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

     

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

    Sourirait un enfant malade, il fait un somme:

    Nature, berce-le chaudement: il a froid.

     

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine;

    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

     

    Arthur Rimbaud


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