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Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu'il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.
Il tombe encore des grêlons...
Maurice Carême.
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Des œufs dans la haie
Fleurit l'aubépin
Voici le retour
Des marchands forains
Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Éveille les bois
Du pays voisin !
Est-ce le printemps
qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?
C'est mon cœur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.
René Guy Cadou.
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J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J'ai peur d'un baiser !
Pourtant j'aime Kate
Et ses yeux jolis.
Elle est délicate,
Aux longs traits pâlis.
Oh ! que j'aime Kate !
C'est Saint-Valentin !
Je dois et je n'ose
Lui dire au matin…
La terrible chose
Que Saint Valentin !
Elle m'est promise,
Fort heureusement !
Mais quelle entreprise
Que d'être un amant
Près d'une promise !
J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J'ai peur d'un baiser !
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Donc Balthazar, Melchior et Gaspard, les rois mages
Chargés de nefs d'argent, de vermeil et d'émaux
Et suivis d'un très long cortège de chameaux
S'avancent, tels qu'ils sont dans les vieilles images.
De l'Orient lointain, ils portent les hommages
Au pied du fils de Dieu, né pour guérir les maux
Que souffrent ici-bas l'homme et les animaux ;
Un page noir soutient leurs robes à ramages.
Sur le seuil de l'étable où veille Saint Joseph
Ils ôtent humblement la couronne du chef
Pour saluer l'enfant qui rit et les admire.
C'est ainsi qu'autrefois, sous Auguste César
Sont venus, présentant l'or, l'encens et la myrrhe
Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar.
José Maria de Heredia.
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Nouvelle année, année nouvelle,
dis-nous, qu'as-tu sous ton bonnet ?
J'ai quatre Demoiselles
toutes grandes et belles;
la plus jeune en dentelles,
la seconde en épis,
la cadette est en fruits
et la dernière en neige !
Nous chantons, nous dansons
la ronde des saisons.
Louisa Paulin
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