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Par MFdu13aix le 31 Décembre 2019 à 00:00
Hiver, bel hiver, beau berceau,
Toute la journée est éteinte,
La neige amassée au carreau
Est du bleu même des jacinthes,
Le temps passé n'a plus d'écho.
Dans l'alcôve ce bleu neigeux
Tend une écharpe de silence,
Et c'est le voile de nos jeux,
C'est le bain de nos préférences,
Et la lueur de nos aveux.
Sur la terrasse vont les pas
Des promeneurs d'un autre monde.
Notre univers est loin de là,
Le temps nous porte vers une onde
Où l'amour nous reconnaîtra.
A coeurs donnés, à cœurs donnants
La parole est une étrangère.
Comme l'oiseau passe au vent
Nos soupirs ont l'âme légère
Mais nos vœux sont plus exigeants.
De ses mains blanches le repos
Défend l'instant de toute crainte.
La neige amassée au carreau
Est du bleu même des jacinthes
En cet hiver, en ce berceau.
Louise de Vilmorin
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Par MFdu13aix le 30 Décembre 2019 à 00:00
Pistou
Mimi
Mes chats , aujourd'hui disparus, que j'ai tant aimés et qui me l'ont bien rendu. Je ne pourrai jamais les oublier...
5 commentaires -
Par MFdu13aix le 29 Décembre 2019 à 00:00
L'hiver est un pays de barques noires et blanches
Chargées de neige et pressées l'une contre l'autre,
Le long des pannes immobiles des vieux ports.
Elles attendent des pêcheurs, des plaisanciers;
Et se balancent, lentement, dans de l'eau sombre
En laissant voir parfois dans ce noir et ce blanc
Un peu de flottaison rouge, mangée de moules.
Louis Brauquier
7 commentaires -
Par MFdu13aix le 27 Décembre 2019 à 00:00
Qu'il est doux d'écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d'arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
Quand seul dans un ciel pâle un peuplier s'élance,
Quand sous le manteau blanc qui vient de le cacher
L'immobile corbeau sur l'arbre se balance,
Comme la girouette au bout du long clocher !
Alfred de Vigny
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Par MFdu13aix le 25 Décembre 2019 à 00:00
Noël
Le ciel est noir, la terre est blanche;
- Cloches, carillonnez gaiement ! -
Jésus est né. - La Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l'enfant du froid.
Rien que des toiles d'araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Je comprends tout ce qu'elles disent,
Car le poète est un oiseau;
Mais, captif, ses élans se brisent
Contre un invisible réseau.
Des ailes ! des ailes ! des ailes !
Comme dans le chant de Ruckert,
Pour voler là-bas avec elles
Au soleil d'or, au printemps vert !
Théophile Gautier
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