• Poème: Arthur Rimbaud(1854-1891) : Ma bohème.

    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées.

    Mon paletot aussi devenait idéal.

    J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal:

    Oh là là, que d'amours splendides j'ai rêvées!

     

    Mon unique culotte avait un large trou.

    Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course

    Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.

    Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.

     

    Et je les écoutais, assis au bord des routes,

    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes

    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

     

    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,

    Comme des lyres, je tirais les élastiques

    De mes souliers blessés, un pied contre mon cœur!


  • Commentaires

    1
    Lundi 28 Septembre 2015 à 08:12

    Bonjour Marie-France

    J'espère que tu vas bien.

    C'est une nouvelle et belle journée qui se prépare !

    Je te la souhaite donc très douce.

    Gros bisous

    @lain

    2
    anto
    Lundi 28 Septembre 2015 à 13:59
    anto

    Salut Marie FRANCE

    A ce niveau la on ne peut qu'aimer la poésie .....

    bonne journée bise

    le temps se gâte ....

    3
    Lundi 28 Septembre 2015 à 21:17

    Coucou Marie-France me revoilà, j'espère que tu vas bien. C'est un magnifique poème de Arthur Rimbaud. Bisous bonne soirée et bon mardi a vous deux. 

                                                                       Une petite partie de Monopoly?...

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