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    Donc, ce sera par un clair jour d'été :

    Le grand soleil, complice de ma joie,

    Fera, parmi le satin et la soie,

    Plus belle encor votre chère beauté ;

     

    Le ciel tout bleu, comme une haute tente,

    Frissonnera somptueux à longs plis

    Sur nos deux fronts heureux qu'auront pâlis

    L'émotion du bonheur et l'attente;

     

    Et quand le soir viendra, l'air sera doux

    Qui se jouera, caressant, dans vos voiles,

    Et les regards paisibles des étoiles

    Bienveillamment souriront aux époux.


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    Les fraises dans le plat de blanche porcelaine

    Gardent la fraîche odeur de l'aube dans la plaine,

    Des branches, de la mousse et des sources glacées.

    Sur la nappe, j'ai mis ton bouquet de pensées

    Et tandis que, les yeux pensifs, tu te recueilles,

    Ce soir grave, je vois glisser entre les feuilles

    La lune comme dans les vieilles élégies.

    Un souffle tiède et pur caresse les bougies

    Et berce la glycine et les roses blafardes

    Et la tonnelle. Prends des fraises. Tu regardes

    Au champagne doré le sucre se dissoudre;

    Le temps sur nos cheveux verse du sucre en poudre

    Et j'aurai quelque jour de larges mèches blanches.

    Mais qu'importe ! ce soir vers moi si tu te penches,

    Sans crainte de l'automne et des feuilles rougies,

    Et si pour mes baisers tu souffles des bougies.


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    Oh ! la belle bleue ! - Ah ! comme elle éclate !

     

    Du grand oiseau bleu, c'est la grande patte

    Grattant le ciel noir - Gare à nos cheveux !

     

    Le bout de chaque ongle est pointe de feu

    L'oiseau merveilleux, de sa patte gratte

    Tombant de là-haut, cherchant dans l'espace

    Peut-être un perchoir, mais alors s'efface

     

    La patte dorée du grand oiseau bleu.


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    C'est le temps béni des vacances.

    Le vent fait des nœuds d'hirondelles.

    Le jour est rond comme une amande.

    Tout le village sent le miel.

    Le soleil a pendu sa lampe

    Juste au-dessus des vaches blanches

    Etonnées de n'avoir plus d'ombre,

    Mais les prairies qui, près du bois,

    Tremblent doucement sous leur poids

    N'ont jamais été si profondes.


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