• Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,

    Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme

    La campagne, les bois, les ombrages charmants,

    Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,

    Le sentier qui finit où le chemin commence,

    Et l'air et le printemps et l'horizon immense,

    L'horizon que ce monde attache, humble et joyeux,

    Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !

    Viens ! et que le regard des pudiques étoiles

    Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,

    Que l'arbre pénétré de parfums et de chants,

    Que le souffle embrasé de midi sur les champs,

    Et l'ombre et le soleil et l'onde et la verdure,

    Et le rayonnement de toute la nature,

    Fassent épanouir comme une double fleur,

    La beauté sur ton front et l'amour dans ton cœur.


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  • Le printemps submerge la ville

    D'oiseaux qu'il lance sur les toits.

    Partout des visages tranquilles

    Fleurissent les carreaux étroits.

     

    Le vert a envahi les parcs

    Où les platanes font la roue.

    Les statues ont bandé leur arc

    Et mettent les passants en joue.

     

    Vous aurez bientôt des lilas

    Où vous cacher, les amoureux.

    Et les bancs qui sont près de là,

     

    Surpris par l'éclat de vos voix,

    N'écoutent plus les petits vieux

    Que l'hiver retenait chez eux.


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  • La journée était charmante. C'était l'un de ces jours printaniers où mai se dépense tout entier.

    Les premiers papillons se posaient sur les premières roses. Tout était neuf, dans la nature, les herbes, les mousses, les feuilles, les parfums, les rayons.

    Les cailloux étaient lavés de frais.

    La profonde chanson des arbres était chantée par les oiseaux nés d'hier.

    Il est probable que leur coquille d'œuf cassée par leur petit bec était encore dans le nid.

    Des ailes bruissaient dans le tremblement des branches. Ils chantaient leur premier chant, ils volaient leur premier vol.

    Une très jolie lentille d'eau couvrait les mares d'une nappe d'émeraude.

    Les bergeronnettes s'y baignaient.


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  • Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.

    Avant l'heure du bruit, l'heure où chacun travaille,

    Allons voir le matin se lever sur les monts

    Et cueillir par les prés les fleurs que nous aimons.

    Sur les bords de la source aux moires assouplies,

    Les nénufars dorés penchent des fleurs pâlies,

    Il reste dans les champs et dans les grands vergers

    Comme un écho lointain des chansons des bergers,

    Et, secouant pour nous leurs ailes odorantes,

    Les brises du matin, comme des sœurs errantes,

    Jettent déjà vers toi, tandis que tu souris,

    L'odeur du pêcher rose et des pommiers fleuris.


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